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Une nouvelle étude évaluera l'autotest du VIH pour la première fois au Canada

Les pays qui ont mis en place des kits d'autodiagnostic ou de dépistage à domicile ont amélioré les taux de diagnostic du VIH, la santé des personnes vivant avec le VIH et la transmission du virus.

TORONTO - Une nouvelle étude dirigée par le MAP Centre for Urban Health Solutions de l'hôpital St. Michael's est la première au Canada à évaluer des dispositifs d'autotest du VIH destinés à être autorisés pour utilisation par le public.
L'étude - financée conjointement par le Centre for REACH 3.0 des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC ) et la Fondation canadienne de recherche sur le sida (CANFAR) - aidera Santé Canada à déterminer si les trousses d'autotest du VIH devraient être rendues largement accessibles au Canada, tout comme le sont aujourd'hui les tests de grossesse à la maison.

Nous vivons un moment passionnant et décisif dans notre capacité à mettre fin à l'épidémie de VIH au Canada. Nous savons que l'autodiagnostic et les tests de dépistage du VIH dans les centres de soins, qui permettent tous deux d'obtenir des résultats rapides en quelques minutes, doivent être considérablement développés pour atteindre les personnes qui en ont le plus besoin. Cela permettra de prendre des décisions plus rapides en matière de santé, et notamment d'orienter les personnes vers des soins et des traitements.

Le Dr Sean B. Rourke, chercheur principal de l'étude et scientifique au Li Ka Shing Knowledge Institute de l'hôpital St.

L'étude évaluera si des participants non formés peuvent effectuer l'autotest de manière efficace et interpréter leurs résultats avec précision. Il s'agit là de la pierre angulaire des données dont Santé Canada a besoin pour son processus d'approbation.

Si les résultats de l'étude sont concluants, les dispositifs d'autodiagnostic pourraient devenir plus accessibles - par exemple en ligne, dans les pharmacies et dans les organismes de première ligne - pour les populations les plus exposées au VIH, notamment les homosexuels, les bisexuels et les autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les Noirs d'origine africaine et caribéenne, les populations autochtones, les toxicomanes, ainsi que les jeunes et les femmes en situation de risque.

Selon un rapport de juillet 2018 de l'Organisation mondiale de la santé, 28 pays ont déjà mis en œuvre l'autodépistage - dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis - ce qui a permis d'améliorer le taux de diagnostic du VIH, d'améliorer la santé des personnes séropositives et de réduire la transmission du VIH. Il y a trois ans, le prince Harry s'est soumis à un test de dépistage en direct sur la page Facebook de la famille royale afin de promouvoir la facilité avec laquelle il est possible de se faire dépister du VIH.

CANFAR est très heureux de soutenir cette première étude nationale sur les autotests de dépistage du VIH. Il s'agissait d'une recommandation majeure de notre groupe de travail national qui a élaboré le plan d'action " Mettre fin à l'épidémie de VIH au Canada en cinq ans ". Des options supplémentaires de dépistage du VIH permettront à un plus grand nombre de personnes de bénéficier des efforts de prévention, de traitement et de soins du VIH qui peuvent les aider à gérer efficacement leur santé globale - et contribueront à mettre fin à l'épidémie de VIH au Canada".

Alex Filiatrault, PDG de CANFAR.

Cette étude inclura 1 000 participants issus des populations prioritaires de Toronto, Montréal, Winnipeg, Saskatoon et Victoria. Elle évaluera la performance de l'autotest VIH INSTI et déterminera si les utilisateurs peuvent suivre avec succès les étapes d'utilisation du dispositif et interpréter avec succès les résultats du test.

Les infections par le VIH sont toujours en hausse au Canada. En 2017, les infections ont augmenté de 11,6 % au Canada, alors qu'elles ont diminué de 28 % au Royaume-Uni. On estime que 14 % des personnes séropositives ne sont pas diagnostiquées au Canada, ce qui représente près de 9 100 personnes séropositives qui ne sont pas au courant de leur statut.

Les méthodes actuelles de dépistage du VIH n'atteignent pas les personnes non diagnostiquées, dont on estime qu'elles sont à l'origine de 40 à 50 % de toutes les nouvelles infections par le VIH.

L'étude devrait être achevée fin 2019, date à laquelle les résultats seront soumis à Santé Canada dans le cadre du processus d'approbation.

À propos de l'hôpital St. Michael

L'hôpital St. Michael's offre des soins empreints de compassion à tous ceux qui franchissent ses portes. L'hôpital dispense également une formation médicale exceptionnelle aux futurs professionnels de la santé dans plus de 27 disciplines universitaires. Les soins intensifs et les traumatismes, les maladies cardiaques, la neurochirurgie, le diabète, le traitement du cancer, les soins aux sans-abri et la santé mondiale font partie des domaines d'expertise reconnus de l'hôpital. Grâce au Keenan Research Centre et au Li Ka Shing International Healthcare Education Centre, qui constituent le Li Ka Shing Knowledge Institute, la recherche et l'enseignement à l'hôpital St. Michael's sont reconnus et ont un impact dans le monde entier. Fondé en 1892, l'hôpital est entièrement affilié à l'Université de Toronto.

À propos de Unity Health Toronto

Unity Health Toronto, composé de Providence Healthcare, St. Joseph's Health Centre et St. Michael's Hospital, s'efforce d'améliorer la santé de tous les habitants de nos communautés urbaines et d'ailleurs. Notre réseau de santé dessert les patients, les résidents et les clients dans toute la gamme des soins, depuis les soins primaires, les soins communautaires secondaires, les soins tertiaires et quaternaires jusqu'aux soins post-aigus, en passant par la réadaptation, les soins palliatifs et les soins de longue durée, tout en investissant dans la recherche et l'éducation de classe mondiale. Pour plus d'informations, consultez le site www.unityhealth.to.

À propos de CANFAR

La mission de CANFAR est de mettre fin à l'épidémie de VIH au Canada en finançant des programmes innovants de recherche et de sensibilisation axés sur le renforcement de la prévention, l'augmentation du dépistage, l'amélioration des traitements et des soins, et la fin de la stigmatisation liée au VIH.

Contacts avec les médias

Jennifer Stranges, conseillère en communication, strangesj@smh.ca ; 416-864-5369
Jonathan Hicks, responsable de la communication, CANFAR ; jonathanhicks@me.com

Crédit photo : Tijana Martin/Presse canadienne.