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Les recherches actuelles de CANFAR

La mission de CANFAR est de mettre fin à l'épidémie de VIH au Canada en finançant des recherches innovantes, en lançant des programmes de sensibilisation nationaux et en établissant des partenariats nationaux. Nous finançons tous les domaines de la recherche sur le VIH : Prévention, Traitement, Soins et Guérison.

CANFAR a le plaisir d'annoncer que nous acceptons actuellement les soumissions pour le cycle de recherche 32, dont la date limite est le vendredi 31 mai 2024 à 17 heures (heure de l'Est). Veuillez cliquer ici pour plus d'informations.

Cycle de recherche 31 (2023) Bénéficiaires

Dr. Mark Hull

Les personnes qui consomment des drogues restent sont exposées au risque d'infection par le VIH mais restent mal desservies par les technologies de prévention du VIH. En tant que population clé dans l'épidémie de VIH, il est Il est impératif de s'attaquer aux obstacles qui empêchent cette population de recevoir les soins dont elle a besoin. de s'attaquer aux obstacles qui empêchent cette population de recevoir les soins dont elle a besoin. Les recherches du Dr Hull portent sur les faibles taux d'utilisation de la PrEP connaissance/sensibilisation et d'autres obstacles à la PrEP uptake pour les personnes qui consomment des drogues et vivent avec le VIH à Vancouver. En untreprendre ces obstacles et facilitateurs de l'utilisation de la PrEP dans les structures de soins existantes, à la fois du point de vue de la communauté et du point de vue de la communauté. perspectiveEn comprenant ces barrières et ces facilitateurs de l'adoption de la PrEP pour cette population prioritaire.

Dr. Petronela Ancuta

Co-investigateurs :
Dr. Isabelle Boucoiran - Hôpital Sainte-Justine, Montréal

Dre Cécilia Costiniuk - Centre universitaire de santé McGill, Montréal
M. Ramon Edwin Caballero, doctorant - Université McGill, Centre de recherche du CHUM
Mme Shari Margolese - Utilisatrice du savoir communautaire

Les recherches du Dr Ancuta portent sur les déficiences du système immunitaire dans les macrophages placentaires. pour comprendre comment le VIH opère chez chez les femmes recevant une thérapie antirétrovirale (ART) par rapport aux femmes séronégatives. Les découvertes du Dr Ancuta peuvent combler des lacunes cruciales dans la recherche sur le VIH, à savoir dans quelle mesure le VIH infecte les cellules du placenta et s'il existe une corrélation avec la prévalence des issues de grossesse défavorables chez les patientes séropositives.

Lisez le profil complet de cette étude de recherche ici.

Dr. Nathan Lachowsky

Les médicaments à longue durée d'action contre le VIH ont le potentiel d'améliorer de manière significative les soins liés au VIH, mais peu de recherches ont été menées pour identifier les préférences et les priorités des communautés en ce qui concerne leur mise en œuvre. Les recherches qualitatives du Dr Lachowsky, basées sur les communautés, permettront de découvrir les préférences et les obstacles importants à la distribution de médicaments anti-VIH à longue durée d'action aux populations qui bénéficieraient le plus de leur introduction.

Comprendre les préférences des différentes communautés qui sont touchées de manière disproportionnée par les nouvelles infections par le VIH permettrait d'améliorer la compréhension, l'accès et l'acceptabilité des médicaments à longue durée d'action contre le VIH.

Dr. Patrick O'Byrne

La PrEP a surtout été mise en œuvre de manière passive au Canada, les personnes s'informant d'abord sur le sujet et cherchant ensuite un centre de soins de santé où elle est disponible. Le Dr Patrick Obyrne souhaite améliorer ce système en allant à la rencontre des gens là où ils se trouvent. Ses recherches visent à identifier les personnes les plus exposées et les plus défavorisées afin de déterminer si la PrEP active permettra d'améliorer l'adoption parmi les membres des groupes qui recherchent l'équité. Il espère ainsi obtenir les meilleurs résultats possibles en matière de soins et de prévention pour les populations séropositives.

Dr. Jean-Pierre Routy

De nombreuses études sur le VIH ont montré les différences dans la manière dont le virus affecte le contrôle immunitaire. immunitaire entre les les contrôleurs et les progressistes du VIH. D'autres ont montré les différences dans la manière dont le virus affecte le métabolique entre les deux mêmes groupes. Cependant, peu de recherches sont disponibles pour déterminer s'il existe un lien entre les différences observées. Dr Jean-Pierre Routy recherche du Dr Jean-Pierre Routy vise à à ce lien et à l'utiliser pour définir lescaractéristiques clés associées à l'évolution du VIH. En définissant les traits importants qui relient les effets du VIH sur le métabolisme et le système immunitaire d'une personne, ses travaux peuvent ouvrir la voie à de nouvelles interventions médicamenteuses innovantes.

Dr. Cecilia T. Costiniuk

Les cellules NK jouent un rôle essentiel dans la régulation des infections chroniques et de l'inflammation, et des preuves de plus en plus nombreuses suggèrent qu'elles jouent un rôle important dans les infections chroniques telles que la tuberculose et les troubles inflammatoires tels que l'asthme.

Malgré de nombreuses recherches sur les cellules NK du sang périphérique chez les personnes infectées par le VIH, on sait très peu de choses sur la façon dont l'infection affecte le compartiment des cellules NK dans les poumons. Le Dr Costiniuk cherche à déterminer s'il existe une corrélation entre le profil des cellules NK (phénotype et fonction) et la taille du réservoir de VIH. Grâce aux découvertes faites dans le cadre de cette étude, nous pourrons trouver des moyens de soulager les personnes vivant avec le VIH d'une partie du fardeau que représentent les virus respiratoires et les infections pulmonaires, étant donné que, grâce à des thérapies telles que le TAR, l'espérance de vie des PVVIH est désormais proche de celle des personnes non infectées par le VIH et que le spectre des infections pulmonaires et des affections dont souffrent les PVVIH s'est déplacé.

Dr. Mark Watson

La recherche montre que les femmes autochtones sont diagnostiquées séropositives à des taux plus élevés que la population générale des femmes canadiennes, mais les modèles de prestation de services de santé en matière de VIH ne tiennent pas compte de la spiritualité ou des épistémologies autochtones. Carrie Martin, doctorante dans le laboratoire du Dr Watson, étudie les expériences de soins de santé vécues par les femmes autochtones vivant avec le VIH afin d'éclairer le développement de modèles de soins qui répondent à leurs besoins uniques.

Le travail de Martin vise à garantir que la cascade de soins du VIH ainsi que les approches biomédicales du VIH intègrent des modèles indigènes holistiques de bien-être. Ce faisant, nous pouvons améliorer la qualité de vie et les résultats en matière de santé des femmes autochtones vivant avec le VIH.

Cycles 28-30 (2016-2019) Bénéficiaires

La prévention

Dr. Trevor Hart

Plus de la moitié des nouvelles infections par le VIH au Canada sont contractées par des homosexuels, des bisexuels et d'autres hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes.

Cette étude vise à comprendre les besoins et les réalités sanitaires de cette population à Vancouver, Toronto et Montréal afin de mettre en place des programmes de prévention du VIH plus efficaces pour cette population. Dirigée par le Dr Trevor Hart, cette étude s'engagera auprès de la communauté qu'elle dessert (recherche communautaire) et déterminera les meilleures pratiques pouvant être reproduites dans tout le pays afin de prévenir plus efficacement les nouvelles infections par le VIH.

CANFAR s'associe aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et au Réseau ontarien de traitement du VIH (OHTN) dans le cadre de ce projet de recherche et de mise en œuvre d'une durée de cinq ans.

Dr. Erica Lawson

La recherche proposée par le Dr Erica Lawson vise à comprendre comment les femmes migrantes africaines, caraïbes et noires (ACB) vivant avec le VIH sont affectées par la politique du Canada concernant le dépistage obligatoire du VIH dans le cadre du système canadien d'immigration et de réfugiés.

Les femmes de l'ACB représentent l'une des populations séropositives dont la croissance est la plus rapide au Canada, avec plus de la moitié des nouveaux diagnostics chez les femmes. Le projet de recherche qualitative proposé recrutera 20 femmes migrantes de l'ACB vivant avec le VIH pour participer à des entretiens et à des ateliers de rédaction d'histoires. Les expériences et les informations recueillies auprès des participants à l'étude permettront non seulement de mieux intégrer les personnes vivant avec le VIH, mais aussi de fournir aux prestataires de services et aux décideurs politiques des informations sur les besoins, les obstacles et les réussites identifiés par les migrantes de l'ACB vivant avec le VIH.

Dr. Sarah Flicker

Les recherches du Dr Flicker visent à découvrir les possibilités de réduction des risques et de prévention du VIH pour les jeunes femmes et les jeunes filles ayant des relations sexuelles transactionnelles dans la région du Grand Toronto.

Le terme "sexe transactionnel" fait référence à l'échange de relations sexuelles contre de l'argent, un logement, des marchandises, de l'alcool et/ou des drogues. Cette étude recrutera 24 jeunes femmes (16-25 ans) engagées dans une (des) relation(s) sexuelle(s) transactionnelle(s) et aidera les participantes à l'étude à créer un Cellphilm. Les Cellphilms sont de courts enregistrements générés par un téléphone portable qui seront utilisés pour documenter les expériences et les perceptions de ces jeunes femmes en matière de négociation de rapports sexuels protégés, y compris l'accès aux technologies de prévention du VIH et les pratiques en matière de santé sexuelle. L'objectif de ce projet est de créer une vidéo "composite" qui sera utilisée pour intégrer les contributions des femmes impliquées dans les rapports sexuels transactionnels afin de développer les réponses programmatiques des centres de santé communautaires aux rapports sexuels transactionnels.

Dr. Nathan Lachowsky

En Colombie-Britannique, les hommes homosexuels représentent la majorité des nouveaux diagnostics de VIH.

Par conséquent, en 2017, un programme de PrEP entièrement financé a été mis en place à Vancouver, ciblant les hommes homosexuels séropositifs nouvellement diagnostiqués. Cependant, sur les 15 HSH qui se sont vus proposer une PrEP financée par l'État, tous ont refusé. Par conséquent, la recherche qualitative proposée par le Dr Lachowsky mènera des entretiens détaillés avec des hommes homosexuels et leur expérience du programme de santé publique PrEP de Vancouver. La compréhension des expériences des hommes gays dans ce programme permettra de mieux cerner les perceptions, les normes sociales, les comportements et les obstacles à l'adoption de ce programme de PrEP.

Dr. Mathieu Maheu-Giroux

Au cours des deux dernières décennies, le taux d'infection par le VIH est resté stable au Québec.

Cependant, les hommes homosexuels de moins de 35 ans constituent un groupe démographique à haut risque d'infection et de transmission du VIH. L'objectif de cette recherche est d'identifier le type de stratégies de prévention qui sont efficaces pour les hommes homosexuels de Montréal. La recherche du Dr Maheu-Giroux modélisera l'épidémie de VIH à Montréal afin de décrire l'évolution de la transmission du VIH et d'identifier les lacunes de la réponse actuelle en matière de santé publique. En outre, cette recherche explorera la variété des stratégies combinées de prévention du VIH disponibles et sélectionnera celles qui pourraient éliminer le VIH dans une période de 10 ans en se basant sur la faisabilité économique et le potentiel d'optimisation de la santé de la population.

Dr. David Brennan

La moitié des personnes vivant avec le VIH au Canada sont des gays, des bisexuels et d'autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).

En outre, en Ontario, 60 % des personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH) sont des HSH et c'est le seul groupe dont l'incidence du VIH augmente. Le Dr Brennan et ses collègues tenteront de comprendre la relation entre l'accès des HSH à l'information et aux services de santé sexuelle en ligne et leur risque d'infection par le VIH, ainsi que le recours à la promotion de la santé sexuelle et aux soins.

Dr. Beatriz Alvarado-Llano

La prévention positive (ou "prévention poz") est une intervention contre le VIH qui vise à responsabiliser les personnes séropositives, à renforcer leur santé et leur bien-être sexuels et à réduire la probabilité de nouvelles infections par le VIH.

Il existe très peu de ces interventions au Canada et aucune ne répond aux besoins des Latinos séropositifs. Notre projet vise donc à piloter une intervention de "prévention positive" appelée Gay Poz Sex (GPS) qui a été mise en œuvre avec succès auprès d'hommes homosexuels séropositifs anglophones vivant au Canada. Travaillant avec et pour les populations latinos vivant avec le VIH au Canada, notre projet aura les objectifs suivants : 1) Former des membres des communautés latinos vivant avec le VIH à la facilitation du GPS. 2) Évaluer la faisabilité de la mise en œuvre du GPS dans les organisations de lutte contre le sida de l'Ontario qui desservent un grand nombre de populations latinos, 3) Évaluer le processus de mise en œuvre et proposer des modifications finales au "GPS Latino", et 4) Évaluer l'efficacité du GPS en termes d'augmentation de l'utilisation des préservatifs et d'amélioration de la confiance dans leur vie sexuelle.

Traitement

Dr. Sadhna Joshi

Le Dr Joshi travaille également sur un autre projet, comme suit. Financé par Manulife.

L'utilisation de protéines antivirales (AVP) qui inhibent l'entrée du VIH est une modalité de traitement alternative aux traitements médicamenteux existants qui entraînent l'émergence de souches résistantes au VIH. Les recherches du Dr Sadhna Joshi ont permis de mettre au point des AVP multifonctionnelles qui bloquent l'attachement du virus aux cellules cibles et inhibent la fusion entre les membranes virales et cellulaires, inhibant ainsi l'infection par le VIH. L'étude du Dr Joshi a montré que deux AVP bifonctionnels, sCD4-scFv17b et sCD4-FIT45, peuvent inhiber efficacement l'infection par le VIH in vitro. La production et l'activité antivirale de ces protéines feront l'objet d'une évaluation plus poussée. Pour le traitement, ces protéines peuvent être sécrétées par les propres cellules des patients, qui peuvent être génétiquement modifiées. Pour la prophylaxie, les protéines antivirales peuvent être sécrétées en continu par des souches de micro-organismes génétiquement modifiées qui habitent ces sites.

Dr. Lena Serghides

L'utilisation de médicaments contre le VIH pendant la grossesse a permis de réduire radicalement le risque de transmission du virus.

Toutefois, les risques spécifiques associés à l'exposition du fœtus en développement aux médicaments anti-VIH pendant la grossesse ne sont pas entièrement connus. L'accumulation de preuves suggère que l'exposition aux ARV a des effets négatifs sur le développement du fœtus et de l'enfant, ainsi que sur le développement et le fonctionnement du cerveau, mais ces études sont confrontées à de nombreux facteurs de confusion inévitables. En utilisant des modèles animaux, cette étude apportera plus de clarté en examinant les toxicités des médicaments. Cette étude mettra en évidence l'impact des médicaments anti-VIH sur le développement du fœtus et de l'enfant en utilisant l'imagerie cellulaire, les tests comportementaux et l'imagerie par résonance magnétique.

Dr. Kellie Murphy

L'équipe du Dr Murphy a identifié que la progestérone, une hormone qui joue un rôle très important dans le développement du fœtus pendant la grossesse, est plus faible en cas d'exposition à certains antirétroviraux et que les niveaux de progestérone chez les femmes enceintes séropositives sont en corrélation directe avec le poids à la naissance.

Dans un modèle animal, nous avons montré qu'une supplémentation en progestérone permettait d'inverser les déficits pondéraux à la naissance causés par la thérapie antirétrovirale. L'étude ProSPAR est un essai clinique randomisé et contrôlé de supplémentation en progestérone chez des femmes enceintes séropositives sous traitement antirétroviral. L'étude testera la faisabilité d'un essai d'efficacité de plus grande envergure, recueillera des données de sécurité et évaluera l'acceptabilité et le taux d'observance de cette intervention par les femmes. L'essai permettra également de recueillir des données préliminaires sur l'efficacité, à savoir les différences de poids à la naissance en fonction de l'utilisation de la progestérone.

Dr. Nicole Bernard

Alors que la plupart des patients vivant avec le VIH ont besoin de médicaments (thérapie antirétrovirale) pour contrôler le virus, il existe une petite population dont le système immunitaire combat suffisamment bien le VIH pour maintenir le virus à des niveaux indétectables sans aucun médicament.

Dans ses recherches, le Dr Bernard cherche à comprendre ce qui est différent dans le système immunitaire de ces personnes et à appliquer ces informations pour mettre au point des thérapies qui aideront les autres à lutter contre le VIH de la même manière. Elle s'intéresse plus particulièrement à leurs anticorps. Les anticorps sont les molécules que le système immunitaire envoie pour reconnaître et combattre le VIH ; les anticorps spécifiques au virus sont également ceux qui sont délivrés dans un vaccin. Dans le cadre de cette étude, le Dr Bernard prélève des échantillons d'anticorps sur des personnes vivant avec le VIH qui peuvent contrôler le virus sans thérapie antirétrovirale ou qui reçoivent une thérapie pour contrôler le virus. Elle teste ensuite ces anticorps sur des cellules infectées par le VIH dans son laboratoire et découvre comment ils parviennent à contrôler le virus. Comprendre comment le système immunitaire contrôle ou non correctement le VIH aidera le Dr Bernard à concevoir des immunothérapies et des vaccins pour aider les patients à contrôler le virus du VIH sans, ou en plus, de la thérapie antirétrovirale.

Dr. Marie-Josee Brouilette

Les troubles cognitifs légers sont relativement fréquents chez les personnes infectées de longue date par le VIH, même si, dans la plupart des cas, ils n'évoluent pas rapidement.

La formation à la gestion des objectifs (GMT) est une thérapie cognitive qui a été utilisée avec succès pour améliorer la cognition dans diverses affections neurologiques, ainsi que chez des personnes âgées en bonne santé présentant des troubles cognitifs. Cependant, les effets de cette intervention chez les personnes vivant avec le VIH sont inconnus. La présente étude vise à déterminer si l'EGM est réalisable chez les personnes vivant avec le VIH et présentant des troubles cognitifs, et si elle améliore les performances cognitives. Cette intervention en personne forme les participants à des techniques visant à améliorer leur attention et leur concentration et comprend des exercices visant à améliorer la prise de conscience et la pleine conscience. Les participants travaillent en petits groupes avec un thérapeute formé une fois par semaine et pratiquent les techniques apprises à la maison. Il s'agit d'une étude pilote, comparant 30 personnes assignées de manière aléatoire à recevoir le GMT pendant 7 semaines à 30 personnes qui seront sur une liste d'attente pendant cette période, puis recevront le GMT. La cognition sera évaluée à l'aide de questionnaires et de tests informatiques, avant et après la formation.

Soins

Dr. Darrell Tan

Au Canada, une nouvelle stratégie de prévention appelée PrEP (prophylaxie pré-exposition) est prescrite aux personnes à haut risque, qui consiste à prendre quotidiennement des médicaments contre le VIH avant l'infection.

Cependant, la PrEP est controversée car les recherches sur son potentiel de prévention sont lacunaires et peuvent être influencées par les comportements à risque, la transmission sexuelle, l'observance du traitement par le patient et la stigmatisation. L'équité d'accès est également un sujet de préoccupation, car la majorité des personnes séropositives à haut risque appartiennent à des communautés marginalisées. Le Dr Darrell Tan étudie ces questions en étudiant 1250 utilisateurs de PrEP en Ontario dans le cadre d'une étude de cohorte sur 3 ans. Les résultats de cette étude permettront d'éclairer les futurs programmes de PrEP et d'améliorer l'accessibilité de la PrEP au Canada.

CANFAR s'associe à l'Ontario HIV Treatment Network (OHTN) et à REACH 2.0 dans le cadre de ce partenariat de recherche de trois ans.

Dr. Malika Sharma

CANFAR est fier d'avoir soutenu des bourses postdoctorales par l'intermédiaire du Réseau canadien pour les essais VIH (RCEV). C'est la quinzième année que nous soutenons un nouveau chercheur qui fait son entrée dans le domaine du VIH.

Cette année, le Dr Malika Sharma s'est penchée sur la manière de donner aux patients les moyens de sensibiliser leurs médecins à l'intérêt de la PrEP. Encourager les médecins à en savoir plus sur le médicament améliorera le potentiel de déploiement et garantira qu'un plus grand nombre de personnes qui veulent ou doivent avoir accès au médicament le recevront.

Dr. Isabelle Boucoiran

Pour les mères vivant avec le VIH, il existe un risque de transmission du virus par l'allaitement, même lorsqu'elles suivent un traitement et que les traces du virus dans le lait maternel sont indétectables.

Cependant, lorsqu'une femme n'allaite pas après l'accouchement, la lactation peut provoquer des douleurs et des gonflements. La cabergoline est un nouveau médicament disponible au Canada qui arrête la lactation afin de prévenir ces douleurs et ces gonflements. Si ce médicament s'est avéré sûr et efficace pour les mères en bonne santé qui choisissent d'utiliser du lait maternisé, aucune étude n'a confirmé qu'il était également sûr et efficace pour les mères vivant avec le VIH et recevant un traitement. Le Dr Boucoiran étudie un groupe de 60 femmes à l'hôpital Sainte-Justine de Montréal et au B.C. Women's Hospital de Vancouver pour déterminer si la cabergoline est aussi efficace pour arrêter la lactation chez les femmes vivant avec le VIH et si elle entraîne des effets secondaires négatifs pour ces nouvelles mères.

Dr. Stephanie Nixon

Au Canada, de nombreuses personnes vivant avec le VIH sont en mesure de mener une vie saine et durable.

Les médicaments actuels sous forme de thérapie antirétrovirale (ART) traitent le virus et de nombreux services de santé, programmes et initiatives communautaires aident les personnes à faire face aux aspects psychologiques, économiques et sociaux de la maladie. Ce traitement salvateur devient peu à peu plus accessible aux habitants des régions pauvres en ressources. Par exemple, les 25 millions de personnes vivant avec le VIH en Zambie peuvent désormais bénéficier gratuitement d'un traitement antirétroviral. Maintenant que les Zambiens vivant avec le VIH peuvent accéder plus facilement au traitement, la prochaine étape consiste à s'assurer que les services les aident non seulement à survivre au VIH, mais aussi à s'épanouir tout en vivant avec la maladie. Le Dr Stephanie Nixon et un groupe de chercheurs communautaires ont lancé un projet pilote en Zambie qui étudie les pratiques de soins du VIH qui ont fait leurs preuves dans ce pays et au Canada, dans le but d'étendre et de tester ces services en Zambie et dans d'autres régions du monde où les ressources sont limitées.

Dr. Olivier Ferlatte

L'étude qualitative proposée par le Dr Ferlatte examine les idées de suicide chez les hommes homosexuels vivant avec le VIH en Colombie-Britannique.

Les chercheurs proposent de mener des entretiens avec 25 hommes homosexuels vivant avec le VIH en Colombie-Britannique et demanderont aux participants de prendre des photos illustrant leurs expériences et leurs points de vue. Ce type de recherche est connu sous le nom de "Photovoice". La compréhension des expériences et des points de vue des participants contribuera aux efforts de prévention du suicide.

Dr. Marc-André Langlois

Le problème des médicaments actuels est qu'ils suppriment le VIH à de faibles niveaux mais ne l'éliminent pas.

Malheureusement, il n'existe pas d'instrument suffisamment puissant pour détecter de faibles niveaux de VIH. Cependant, le projet du Dr Langlois développe une nouvelle technique utilisant la cytométrie de flux à l'échelle nanométrique pour détecter et quantifier des marqueurs rares du VIH. En cas de succès, il s'agirait d'un moyen peu coûteux et rapide d'identifier avec précision de faibles niveaux de VIH insaisissable dans l'organisme, contribuant ainsi à l'élimination des réservoirs de VIH.

Guérison

Dr. Hugo Soudeyns

Le projet EPIC4 est une étude prospective de 5 ans sur les enfants exposés au VIH à la naissance par transmission verticale (de la mère à l'enfant).

L'objectif de cette étude est de comprendre s'il est possible de guérir le VIH chez ces enfants en commençant très tôt le traitement des enfants nés avec le VIH. La recherche, dirigée par le Dr Hugo Soudeyns au Canada, est menée en collaboration avec d'autres chercheurs sur le VIH dans le monde entier.

CANFAR travaille en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et la Société internationale du sida (IAS).

Dr. Éric Cohen

CanCURE (Canadian HIV Cure Enterprise) est une collaboration de chercheurs scientifiques axée sur l'étude de la persistance du VIH et l'élaboration de stratégies efficaces en vue d'une guérison fonctionnelle.

Dirigé au Canada par le Dr Éric Cohen, ce partenariat a donné lieu à ce jour à plus de 22 études. Elles vont de l'identification des caractéristiques du VIH au niveau cellulaire à l'essai de traitements médicamenteux possibles.

CANFAR s'associe aux Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et à la Société internationale du sida (IAS) et collabore avec des chercheurs en VIH du monde entier pour trouver un remède au VIH.

Dr. Christopher Power

Les recherches du Dr Power portent sur l'expression du VIH dans le cerveau et sur la manière dont les réservoirs de VIH dans le cerveau peuvent être réduits à l'aide des thérapies actuelles et nouvelles.

Les patients séropositifs recevant une thérapie antirétrovirale combinée risquent de subir des lésions cérébrales liées au VIH, appelées "troubles neurocognitifs associés au VIH" (HAND). En fait, un quart des patients séropositifs recevant des médicaments souffrent d'une forme ou d'une autre de lésion cérébrale. Le premier objectif de ce projet est d'identifier la présence du VIH dans le cerveau humain. Le deuxième objectif est de comprendre l'interaction du VIH dans le cerveau chez les patients résistants aux médicaments anti-VIH. Le troisième objectif de ce projet est de comprendre comment le VIH dans les cellules cérébrales réagit aux nouveaux médicaments. Les recherches du Dr Power portent sur un domaine relativement inconnu de l'expression du VIH dans le cerveau, afin de mieux créer un remède fonctionnel.

Dr. Sadhna Joshi

La recherche proposée par le Dr Joshi fait partie d'une série de projets dont l'objectif est d'utiliser les cellules souches d'un patient pour une thérapie génique unique afin de traiter les patients atteints du VIH. Financé par Manulife.

Le problème des médicaments traditionnels est que, bien qu'ils suppriment la réplication du VIH, ils exigent l'adhésion à vie à des plans de traitement qui, en fin de compte, ne peuvent pas éliminer complètement les réservoirs de VIH. L'avantage de l'utilisation des cellules souches d'un patient est qu'elle permet à ce dernier de produire ses propres antiviraux à vie. Le laboratoire du Dr Joshi est le premier à développer ce type de traitement en utilisant des protéines antivirales bi-fonctionnelles. Ces protéines sont produites dans la cellule et interfèrent avec la réplication du VIH, ce qui permet à terme une guérison fonctionnelle. Cette expérience permettra de vérifier si deux protéines spécifiques peuvent contrôler l'infection par le VIH dans des modèles de souris humanisées et si elles peuvent vaincre la résistance éventuelle du VIH. Si les tests sont concluants, cette expérience pourrait déboucher sur un remède fonctionnel cliniquement transposable.

Dr. Alan Cochrane

Les recherches du Dr Cochrane sont uniques dans la communauté de la recherche sur le VIH car elles explorent la création d'un remède contre le VIH basé sur la perturbation de l'expression et de la réplication des gènes du VIH en manipulant le processus de l'ARN du VIH.

L'ADN est transcrit en ARN qui est ensuite traduit en protéines par la cellule. L'objectif de cette recherche est donc de supprimer l'expression des gènes du VIH avec un effet minimal sur la cellule. La compréhension de ce processus est importante pour le développement de nouvelles approches de contrôle de l'expression et de la réplication du VIH. Le Dr Cochrane espère que son projet de recherche permettra d'examiner l'effet d'un groupe sélectionné de protéines responsables de la reconnaissance et de la modification de l'ADN impliqué dans l'expression du VIH. En outre, les recherches du Dr Cochrane serviront à identifier et à comprendre les différences entre les familles de protéines responsables de l'expression des gènes du VIH.

Dr. Michael Grant

Le système immunitaire humain vérifie constamment si nos cellules sont en bonne santé. Financé par Manulife.

Lorsqu'il reconnaît une cellule malsaine, le système immunitaire déclenche une série de réactions pour la combattre. Certaines personnes naissent avec des cellules immunitaires incapables de reconnaître correctement les cellules malsaines. Ces personnes présentent un risque plus élevé d'infection par le VIH et la maladie progresse plus rapidement lorsqu'elles vivent avec le VIH. Dans son étude, le Dr Grant s'intéressera à un groupe de personnes atteintes de cette déficience particulière, qui ne vivent pas avec le VIH mais qui souffrent d'une autre infection virale. Il étudie comment leur système immunitaire tente de contourner la déficience pour lutter contre ce virus moins grave, et comment il peut appliquer les mécanismes de défense naturels de l'organisme pour lutter contre le VIH.

Dr. Zabrina Brumme

À ce jour, il n'existe pas de remède contre le VIH. Les médicaments actuels (antirétroviraux) ont permis de prolonger l'espérance de vie des personnes vivant avec le VIH, mais ils sont incapables d'éliminer complètement le virus de l'organisme. La thérapie antirétrovirale réduit la quantité de virus à un point tel qu'elle est indétectable dans les échantillons de sang, mais elle laisse derrière elle un petit "réservoir" de virus VIH, qui peut se développer dès que la thérapie est arrêtée. Il ne sera possible de "guérir" le VIH que lorsque nous aurons découvert un moyen d'éliminer ce réservoir. Les scientifiques ont essayé de mettre au point des médicaments qui ciblent les réservoirs du VIH, mais jusqu'à présent, aucun n'a été couronné de succès. Le Dr Brumme et son équipe tentent de trouver de nouveaux médicaments qui résoudront ce problème. Ils se sont tournés vers des sources naturelles - des produits chimiques présents dans l'océan et des médicaments traditionnels africains - et ont découvert huit nouvelles molécules qui semblent avoir un effet sur les réservoirs du VIH, du moins dans les cellules de leur laboratoire. Le Dr Brumme et son équipe vont maintenant examiner de plus près pourquoi ces molécules agissent et comment elles agissent exactement, en traitant des cellules prélevées sur des patients humains atteints du VIH. Ils espèrent ainsi mieux comprendre comment cibler les réservoirs du VIH et découvrir de nouveaux médicaments susceptibles de contribuer à la guérison du VIH lorsqu'ils sont associés à des antirétroviraux.

Dr. Linda Chelico

Lorsque le virus VIH pénètre dans le corps humain, il est immédiatement reconnu et attaqué par le système immunitaire.

C'est pourquoi le virus VIH doit surmonter de nombreux obstacles pour réussir à infecter l'organisme pendant une période prolongée et se développer en sida. Dans presque tous les cas, le VIH est capable de surmonter ces obstacles et de vaincre le système immunitaire humain. Le VIH y parvient parce que le virus envoie des substances chimiques de défense qui bloquent le système immunitaire, ce qui lui permet de se multiplier et d'infecter davantage de parties du corps. Le Dr Linda Chelico et son groupe de recherche étudient l'une de ces substances chimiques de défense produites par le VIH, appelée Vif. Le Vif bloque une attaque spécifique du système immunitaire qui, autrement, empêcherait le VIH de se multiplier. Dans le cadre de cette étude, le Dr Chelico conçoit des médicaments qui empêchent le Vif d'agir, empêchant ainsi le VIH de se multiplier et l'infection de progresser. Elle teste ensuite ces médicaments. Dans son laboratoire, elle teste ces médicaments sur des cellules humaines infectées par le VIH, afin de déterminer s'ils permettent effectivement d'arrêter l'infection par le VIH.

Dr. Michael Tremblay

Des recherches antérieures ont montré la présence du virus VIH actif dans les cellules sanguines et l'on pense que ces cellules constituent un réservoir à long terme pour le virus.

Le laboratoire du Dr Tremblay a déjà montré qu'un type particulier de protéine pouvait transporter le virus et potentiellement infecter les cellules sanguines. Toutefois, cette hypothèse n'a pas été fermement établie. Cette étude vise à comprendre comment cette protéine peut héberger et transmettre le virus. Deuxièmement, elle cherche à comprendre quels sont les facteurs qui font des cellules sanguines des réservoirs adéquats pour le virus.

Le Dr Mouland étudie comment le virus VIH infecte les cellules humaines. Le virus du VIH utilise les globules blancs humains pour se multiplier, ce qui lui permet de se propager à d'autres cellules et de répéter le processus. Lorsque les cellules humaines sont infectées par des virus moins graves, comme la grippe, elles peuvent tuer les particules virales grâce à un processus appelé "autophagie". L'autophagie est le processus par lequel une cellule digère les parties anciennes ou endommagées d'elle-même. Lorsqu'une particule virale pénètre dans une cellule, l'autophagie est utilisée pour digérer le virus, c'est-à-dire le manger. L'une des raisons pour lesquelles le virus VIH est si efficace est qu'il envoie des signaux chimiques qui indiquent à l'autophagie de s'arrêter, protégeant ainsi le VIH de la digestion. Dans le cadre de cette étude, le Dr Mouland observe attentivement les cellules infectées par le VIH dans son laboratoire et étudie comment le virus VIH évite l'autophagie, c'est-à-dire quel est le signal chimique qu'il envoie et comment ce signal demande-t-il à l'autophagie de s'arrêter ? Afin de concevoir des médicaments qui interfèrent avec la capacité du VIH à stopper l'autophagie, nous devons d'abord comprendre comment il le fait, et c'est précisément ce que le Dr Mouland tentera de découvrir dans son étude.