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Profils CANFAR : Maggie Atkinson

C'est la recherche financée par CANFAR qui m'a sauvé la vie, et c'est la recherche qui permettra un jour de trouver un remède ou un vaccin pour mettre fin au sida.

J'avais 32 ans, j'étais avocat et j'avais un bel avenir devant moi. Et puis, en quelques minutes, mon médecin m'a annoncé une nouvelle qui a changé ma vie à jamais : "Il vous reste moins de deux ans à vivre". J'étais certain que mon avenir, qui avait été si brillant, était sur le point de s'éteindre.

À l'âge de 22 ans, j'ai entamé une relation de courte durée avec mon meilleur ami, et c'est à cette époque - à notre insu à tous les deux - que j'ai contracté le VIH. Je ne savais rien du VIH, de la manière dont il était contracté ou des effets dévastateurs qu'il avait sur le corps. Je prenais des contraceptifs et pensais être protégée.

Maggie Atkinson

Dix ans plus tard, alors que j'étais cloué au lit par une infection pulmonaire, j'ai appris que j'étais atteint d'un sida déclaré et que ce même ami était mort d'une maladie liée au sida. J'ai eu l'impression d'être aux portes de l'enfer.

Alors que ma vie ne tenait qu'à un fil, un chercheur financé par CANFAR, le Dr Mark Wainberg, a découvert un médicament antiviral appelé 3TC. Le moment n'aurait pu être mieux choisi. Deux semaines après avoir pris ce nouveau médicament, j'étais de nouveau sur pied. C'était un miracle. Sans cette importante recherche, je n'aurais pas survécu. Le soutien de CANFAR a sauvé ma vie et celle de beaucoup d'autres personnes comme moi.

Je vis avec le VIH depuis près de 30 ans maintenant, et bien que je sois en mesure de mener une vie relativement saine, je suis confronté à des complications au quotidien. Beaucoup de choses sont encore inconnues sur le VIH et sur les médicaments utilisés pour le traiter. J'ai souffert de maladies rénales, de lésions hépatiques, d'un amincissement des os et d'un vieillissement accéléré. Récemment, j'ai failli mourir lorsque mes glandes surrénales ont lâché à cause d'une mauvaise interaction médicamenteuse.

Ma plus grande crainte, cependant, est de développer une démence liée au sida. Il y a quelques années, j'ai commencé à souffrir de pertes de mémoire et de troubles cognitifs extrêmes, ce qui a affecté ma capacité à tenir une conversation ou à écrire une lettre à la main. Sur les 34 millions de personnes vivant avec le VIH aujourd'hui, environ 50 % subiront des effets sur le cerveau à un moment ou à un autre. Les chercheurs canadiens sont à l'avant-garde dans ce domaine au niveau mondial. La poursuite des investissements dans la recherche permettra de mettre au point des traitements et des médicaments qui s'attaqueront à certains des effets cachés du VIH.

J'ai pu échapper à une condamnation à mort de deux ans. C'est la recherche financée par CANFAR qui m'a sauvé la vie, et c'est la recherche qui finira par fournir un remède ou un vaccin pour mettre fin au sida.

Écrit par : Maggie Atkinson, O.Ont.