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Le Canada investit dans la recherche sur le VIH, ce qui nous permettra de disposer des outils nécessaires pour lutter contre le VIH et mettre fin à l'épidémie de sida.

À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, la ministre de la santé, Jane Philpott, a annoncé une bonne nouvelle à la communauté des chercheurs : le gouvernement fédéral augmentera de 3,5 millions de dollars son engagement à financer la recherche sur le VIH et le sida.

Le Canada investit actuellement environ 50 millions de dollars par an dans la recherche. L'engagement supplémentaire sera investi dans la sensibilisation au VIH et dans les efforts de traitement.

L'objectif est que le Canada atteigne les objectifs 90-90-90 de l'ONUSIDA : 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90 % des personnes qui connaissent leur statut sérologique ont accès à un traitement et 90 % des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée.

Outre l'annonce du financement, le gouvernement fédéral a également révélé les progrès accomplis par le Canada dans la réalisation des objectifs de l'ONUSIDA. On estime que 80 % des personnes infectées par le VIH sont diagnostiquées, que 76 % des personnes diagnostiquées sont sous traitement et que 89 % des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée. C'est la première fois que ces estimations sont présentées sous la forme d'un agrégat national.

Il s'agit là d'une très bonne nouvelle. L'investissement de notre pays dans la recherche nous permettra de disposer des outils nécessaires pour lutter contre le VIH et mettre fin à l'épidémie de sida.

Le Canada compte certains des meilleurs chercheurs au monde dans le domaine du VIH et du sida. Dans les années 1990, des chercheurs canadiens ont fait partie de l'équipe internationale qui a mis au point la pharmacothérapie combinée permettant de supprimer le virus. Sans cette avancée thérapeutique, nous ne pourrions même pas commencer à discuter des objectifs 90-90-90 ou exprimer l'espoir d'une génération sans sida.

Les chercheurs canadiens ont également contribué à l'élaboration de stratégies de prévention qui ont pratiquement éliminé le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant et ont mis au point des tests de dépistage du VIH précis et rapides afin de réduire les obstacles au dépistage. Nombre de ces avancées ont été financées grâce au soutien de la Fondation canadienne de recherche sur le sida (CANFAR).

Cependant, il reste encore beaucoup à faire. Le traitement doit être amélioré pour réduire le fardeau qu'il fait peser sur les personnes vivant avec le VIH et des stratégies de prévention sont nécessaires, en particulier celles qui soutiennent les principales communautés touchées, comme les hommes homosexuels et bisexuels, les toxicomanes par voie intraveineuse et les Autochtones. Nous devons également continuer à soutenir la recherche de vaccins et de traitements.

Nous sommes heureux de nous joindre au gouvernement fédéral pour reconnaître l'importance de soutenir la recherche canadienne exceptionnelle. Ce n'est qu'un début.

Auteur : Christopher Bunting, président et chef de la direction, CANFAR